Premier pas sur le continent africain : le Maroc
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Je quitte Algéciras et le continent européen pour une heure de traversée ; une heure de traversée alors qu’il m’aura fallu patienter 4 mois et 7000 kms pour que je pose les pieds sur le continent africain à Tanger… ma porte d’entrée au Maroc.
Un nouveau continent, une nouvelle aventure humaine avec PLAN INTERNATIONAL, des nouvelles cultures, l’histoire d’un continent à apprendre, des nouveaux paysages à découvrir, des peuples à rencontrer,  tout est nouveau pour moi et je pars vers l’inconnu.
Le premier pays que je vais parcourir :  le MAROC
Alors,  allons-y …

Me voilà de l’autre côté de la Méditerranée,  au loin j’aperçois encore Gibraltar.

Une nouvelle langue à apprendre !  mais cela, j’arrive à le comprendre.

Mon premier campement africain au coeur d’une forêt de pins.

Je traverse le Rif marocain en direction de Chelchaouen …

…que l’on surnomme la ville bleue.

Découverte de cette ville haute en couleurs.

J’aime me perdre au coeur de ce dédale de ruelles.

 

Les nuances de bleu sont partout.

 

Mon premier tajine,  » Bismillah ».

A Chefchaouen, je suis hébergé chez Khalil et Younés,  c’est ma première rencontre avec des berbères du Rif.
Khalil sera mon professeur d’arabe afin d’apprendre quelques mots de cette langue et me faciliter le contact avec la population car je me suis rendu compte que  loin des grandes villes le français,  pourtant deuxième langue du pays,  est très peu parlé.

Je reprends ma route dans la brume ou  » graisse du soleil » comme la nomme Khalil de manière poétique !

Campement de rêve au coeur du Rekkam  où…

…des bergers et…

…des populations de nomades vivent.

Dans le désert, il faut parfois parcourir des dizaines et des dizaines de kilomètres pour avoir de l’eau. C’est une richesse !!!
Une richesse dont nous européen nous ne connaissons pas la valeur et  parfois la partager est dure !!! alors que pour eux c’est le contraire.

Mon garde du corps pour la journée !!! J’ai des doutes sur sa capacité à faire face à une agression de terroristes ???!!!!

J’ai passé Noel dans une prison dorée,  gardé par la police  ! il y a mieux comme Réveillon !  quand je pense que l’année dernière j’étais dans une famille cubaine à Matanzas !

Suite aux meurtres de deux touristes danoises par des islamistes, l’état d’urgence est déclaré !
Perso, je pense à un acte isolé ( ce que pense la majorité des marocains que j’ai rencontré) ce qui n’est pas le cas en France où nous n’ avons pas moins de 2000 fichés « S » ;  quelques jours avant,  lors du marché de Noel,   il y a eu 4 morts !  quel est le pays le sûr ?
Ce qui est certain  c’est qu’au Maroc je me sens en sécurité  contrairement au Méxique où il y avait pas moins de 21000 morts par armes lorsque je l’ai traversé !
Le problème de l’état d’urgence, pour moi,  c’est que la première partie de mon voyage au Maroc s’est faite en liberté conditionnelle. Toute la journée j’ai été pisté, épié, surveillé par des voitures banalisées ou officielles.
Le danger de cela étant de reconnaître les bons des méchants !  Plusieurs fois j’ai eu des altercations avec eux car malgré tout.. méfiance !
J’ai vécu ça en Amérique centrale durant un an où le danger et les agressions étaient partout et où ma tête ne valait que 25 EURO !!!,
Alors,  par principe,  je ne fais confiance à personne et je reste sur la défensive lorsque je repère une voiture qui me suit.

Le bus passera mais à quelle heure ?!

La double signalisation est obligatoire pour se diriger ici.

Le Rif avec les dernières pluies est très verdoyant et cela fait le bonheur des paysans.

A Tiza,  c’est le jour de souk, les rues grouillent de monde !!!

Le monde appartient aux enfants alors laissons leur un monde convenable.

A Tahala,  je suis hébergé par Boujemaa.  Une belle rencontre pour connaître un peu mieux la culture marocaine.

Après la pesée,  direction le pressoir.

La cueillette des olives bat son plein.

Kader m’invite à prendre le thé et à visiter son pressoir traditionnel pour l’huile d’olive.

 

Euh!  là je me gratte la tête… Tiza  c’est par où ?

Le romarin pousse sur le bord de la route,  cela parfumera les plats à venir !!!

Produit 100 % bio… du miel de romarin et de l’huile directement sortie du pressoir.

Après le Rif marocain,  direction le Moyen Atlas ;  la température commence à baisser sévèrement.

J’en veux pour preuve le gel complet des ruisseaux.

Pause casse-croûte dans le Moyen Atlas.

Lors de la traversée du Moyen Atlas je découvre des villages typiques.

Porte avec le symbole berbère. La culture est très forte dans le Nord du Maghreb ( pour info le Maghreb regroupe le Maroc, l’Algérie et la Tunisie).

 

Après avoir traversé le Moyen Atlas, c’est le désert du Rekkam qui m’attend ; me voilà parti pour 4 jours en autonomie complète…

Quel bonheur de retrouver les pistes et le désert !

J’embarque avec moi pas moins de 13 litres…

…le risque étant de mourir de soif !

De temps en temps, il y a des puits mais je doute de la qualité de l’eau !!!

 

L’entrée sur les pistes se fait dans la douleur  pour le matériel ! une descente abordée trop rapidement, je roule sur un silex et le pneu est  coupé ! Voilà à quoi ça sert d’avoir du matériel en plus pour être plus serein lors de la traversée du désert !

Je comprends pourquoi je ne croise aucune voiture ! tous les 20 mètres la piste a été ravinée.

Je passe le Nouvel An au coeur du Rekkam…

 … menu de réveillon…. pâtes, carottes et sardines !

Des pierres et du sable à perte de vue …

…pourtant,  il y a des bergers qui mènent leur maigre troupeau au petit lac…

 

L’hospitalité des nomades du désert est très chaleureuse.  On partage souvent le thé, du pain et de l’huile d’olive.

La qualité de la piste est très changeante, tantôt dure …

…tantôt très molle avec le sable où je m’enfonce.

 Bière spéciale produite au Maroc, eh oui ! ici une partie de la population consomme de l’alcool (en cachette !) une fois consommée on casse la bouteille pour cacher le délit ! moi qui pensait être tranquille avec les crevaisons dues au verre !

De temps en temps,  je croise sur la piste des vieux camions qui servent à alimenter les bergers en vivres.

Ici,  on use tout jusqu’à la toile et  la roue de secours est pire !!! et si tu crèves ? comment tu fais ?

Tranquillement je poursuis ma traversée du désert.

L’une des raisons pour laquelle j’aime le désert, … c’est le silence propice à la méditation.

Brusquement la piste se termine et…

… il me faut pédaler dans l’oued  enfin je devrais plutôt dire… pousser ma monture !

Le danger sur les pistes est partout,  surtout lors des traversées d’oued gelé.

Trouver un endroit pour le bivouac,  en étant sûr de ne pas être dérangé,  c’est extrêmement facile.

Les paysages du désert sont très changeants.

Regard tourné vers l’horizon et la piste qui m’attend…

 

Passage par un endroit mythique du Paris Dakar…

Le col de Belkacem, passage à pied obligatoire durant 2 kms à pousser le vélo dans la caillasse ;  quelques jours avant un camping-car passa par là,  il lui a fallu 6 h pour faire la distance !!!

Passage par un vieux Ksar, une ancienne forteresse qui contrôlait …

…l »entrée de l’oasis, élément vital de la survie dans le désert.

Première rencontre avec un dromadaire !!!

J’arrive à Boudnid,  au camping du Rekkam  où je suis reçu par François, un breton exilé…

En posant les pieds sur le continent africain, je ne pensais pas m’adapter aussi rapidement. Il faut dire que j’ai derrière moi quasi 20 années de voyages à vélo donc cela  m’aide à m’acclimater plus facilement.
Au cours de ces deux premières semaines à pédaler sur le sol marocain, j’ai découvert un peuple super chaleureux et accueillant ainsi qu’une immense diversité dans les paysages. Un véritable régal  d’alterner montagne et désert.
Le Maroc est un immense terrain de jeu à parcourir et à découvrir en vélo aussi, je vous dis… à bientôt pour découvrir la suite de mes aventures marocaines.

A suivre ….



2 commentaires

    D'arras

    superbe reportage…comme d’habitude qui nous montre les beautés des divers paysage de la traversée, les jolies rencontres, cependant démontre une partie des difficultés multiples rencontrés.
    Bon vent l’ami Laurenço

    Jean-Louis

    Merci de nous faire vivre ton expédition à 100%. Génial !!
    Tes photos nous rappellent de bons souvenirs avec Helena. Nous n´avons pas eu l´audace de nous aventurer aussi profondément dans ce magnifique désert. Grande abraço amigo Laurent.
    Jean-Louis & Helena

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