Dernière ligne droite à travers le pays gauchos ( 74 782 KMS )
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A l’aéroport d’Ushuaia, face au tableau des départs, je ne regarde pas les vols internationaux vers l’Europe mais vers Buenos Aires et l’Uruguay où j’ai décidé de prolonger un peu plus mon aventure américaine. L’envie de retrouver mon ami Jéronimo et de prendre un peu de vacances après les derniers mois passés sur la route en Patagonie.
L’heure des retrouvailles avec Jéronimo.
Une équipe de choc pour la traversée du Delta, une région de canaux sur le Rio de La Plata

 

Nous passerons 3 jours à ramer au coeur ….
de la multitude de canaux que compte le Delta.

 

Après les jambes ce sont les bras qui travaillent.

Normalement je devais me rendre en Uruguay via ce réseau de canaux mais cela me posait un gros problème pour mon passeport.
La traversée du Parana fait 1200 m, nous allons nous y faire chahuter par les immenses navires qui créent des grosses vagues.

 

Dans le Delta on y trouve des propriétés plus ou moins luxueuses. Celle là c’est la » number ONE « . Elle fût construite en 1942 par les nazis dans le but de préparer la fuite de hauts dirigeants. Plus tard elle fût la « prison » de Carlos Menem.!!! Pas mal pour y purger une peine!!!

 

Le Monument pour les victimes de la dictature que connue l’Argentine entre 1976/1983. Sur chaque mur figure le nom d’un Desaparicido (disparu) ils sont au nombre de 30 000 !!!! Torturés, exécutés, les bébés enlevés aux mères etc… les opposants au régime payèrent un lourd tribu. Les exactions de la dictature contre les droits de l’homme étaient quotidiennes et il y avait une escalade dans l’horreur.!!! Le 24 mars en Argentine est le jour de commémoration pour toutes les personnes disparues durant la dictature. Un devoir de mémoire devant ce génocide mais l’homme est-il capable de tirer les leçons de l’histoire ??? j’en doute lorsque l’on voit ce qu’il se passe en Syrie !!!

 

L’Obélisque de Buenos Aires.
Le symbole des mères de la Plaza de  Mayo…

 

où chaque semaine, les grands-mères et mères venaient défiler pour protester contre le régime dictatorial de Videla.

 

Un peu plus de couleurs à Buenos Aires ….
avec la visite du quartier de la Boca….

 

le quartier des immigrés italiens.

 

 

Après avoir passé 15 jours bien remplis à Buenos Aires il est temps de reprendre la voie du voyage.
et cela se passe de l’autre côté du Rio de la Plata
un pays que je connais : l’Uruguay

 

J’emprunte des routes familières qui me conduisent…

 

à la Casa Matamora.

et les magnifiques plages

 

qui s’étendent à perte de vue.
Il ne faut pas toujours une canne à pêche pour attraper du poisson.!!! ( il sera remis à l’eau car je prélève dans la nature que ce dont j’ai besoin pour me nourrir)

 

Fini les vacances !!! il est temps de reprendre réellement mon périple et ce sont plus de 1100 kms qui m’attendent et je n’ai que 11 jours pour me rendre à Porto Alegre pour prendre mon avion. Oh ce n’est pas insurmontable mais comment réagira mon corps après presque un mois sans vélo??

 

  » Ma cafetière maison »

 

La vie s’écoule tranquillement dans les petites villes uruguayenne. J’y ferai de belles rencontres comme ici à San José de Maipo avec le cordonnier Géraldo, une figure emblématique de la ville qui me réparera mes chaussures usées par un long voyage.

 

Ou ici à Minas ….

 

 avec Horacio un passionné de maquettes qu’il réalise lui-même.

 

 

Chaque appareil fonctionne grâce à un petit moteur à air comprimé. Retour en enfance !!!!

 

Direction la côte uruguayenne.
 On m’a conseillé une route asphaltée bien plus courte et moins montagneuse mais je lui préfère la piste et ses paysages sauvages…
bien plus beaux et plus dépaysants.

 

Immersion au coeur de l’Uruguay, un pays paisible qui détient le taux de criminalité le plus bas du continent.
Le danger vient surtout des cobras que je croise sur la piste où

 

ceux près de la tente !!!

 

Parfois on me demande pourquoi tu as tant de kilos ?? tout simplement pour être autonome en cas de problème.

 

AIE AIE  !!! 500 kms avant Porto Alegre le pneu arrière éclate mais par chance j’ai mon pneu de secours et en 20 minutes je serai de nouveau en selle; c’est tout de même mieux que d’attendre une voiture pour se rendre dans la ville la plus proche!!!!

 

Je retrouve l’océan Atlantique; malgré le vent de face violent il est très tentant de longer la plage ….

 

pour remonter vers le Brésil…

mais au bout de 2 heures c’est la marée montante et je m’enfonce dans le sable,

 

il faudra pousser mon vélo durant 3 kms…

 

pour trouver une porte de sortie à travers les dunes.

 

Au cours de ma remontée vers le Brésil, je trouve la forteresse Santa Teresa

 

 

Vu le cuissard il est temps de rentrer !!! les chutes, la broussaille et les intempéries auront eu sa peau !!! il vaut mieux la sienne que la mienne.!!!

 

Avec la Semana Santa en Uruguay c’est une queue de 500 m à la douane brésilienne!! heureusement qu’avec le vélo je peux me faufiler.

 

De nouveau au Brésil, euh il est où le soleiL ?? vent violent et pluie

 

feront partie de mon quotidien durant quelques jours; à la différence de la Patagonie il fait 15 ° de plus. Tous les jours, il faudra pourtant pédaler 100 à 120 kms.

 

Il ne faudra pas faire le difficile pour camper car
tout est inondé !!!

 

Mouillé du matin au soir !!!

 

 

Heureusement, parfois je trouverai refuge dans une ferme. Les brésiliens sont toujours les numéros 1 pour l’accueil.

 

 

Parfois on m’offrira mon repas dans les restos !!! Merci Marcicio.

 

Enfin le vent tourne et devient favorable avec du soleil, la vitesse s’affole …

 

et je pédale plus vite que mon ombre !!!

 

Des plats à la hauteur des efforts !!!

 

avec les buffets libres !!!

 

La BR 116, cette autoroute qui remonte de l’Uruguay, commençait à m’ennuyer alors je vais chercher un peu d’exotisme sur la piste.
Le Brésil avec sa terre rouge je ne pouvais pas rater ça ….

 

 

Il est certain que c’est plus dur physiquement mais tellement reposant intérieurement.

 

Dans la vie, il faut toujours sortir des sentiers battus pour découvrir autre chose et se découvrir.

 

 

Un an plus tard je retrouve le « Recanto Borghetti « 

 

et mon ami Alisson.

 

Un havre de paix et de tranquillité

 

 

avant de traverser le Rio Guaiba….
pour retrouver la ville de Porto Alegre où je suis sur mes gardes car l’hyper violence règne quotidiennement dans cette ville c’est le gros point noir au Brésil ainsi que la corruption du monde politique.

 

L’année dernière, je terminais mon voyage à Fortaleza chez mon ami Igor, cette année ce sera avec Vincente. Quand je vous dis que ces brésiliens sont super accueillants. Merci Vincente pour tout et on se retrouvera peut être un jour sur la route.

Cela fait presque 9 mois que j’ai quitté la maison. Même si je repousse toujours la date du retour au maximum, il arrive toujours le moment où il faut rentrer. Ce n’est jamais une fin en soi mais le prolongement de ma vie de nomade de l’autre côté de l’océan.
Je rentre, mes sacoches pleines de souvenirs de paysages, de rencontres et des actions avec PLAN INTERNATIONAL. Il est certain que dans un premier temps cela fait un grand vide mais lorsque l’on sait qu’il y a d’autres projets à venir cela facilite la transition du nomade à une vie plus ou moins sédentaire.

Prochain article : le bilan et impressions de ces 9 mois de voyage de Santa Cruz à la Terre de Feu.

Des photos, vidéos, anecdotes de ce dernier voyage lors de prochaines conférences ( dates et lieux vous seront communiqués sur ce site).



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