Sur les traces de Fritz Foster en Guinée
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Après avoir passé trois semaines à parcourir la Guinée-Bissau…. cap vers la Guinée voisine qui est six fois plus grande. Par conséquent, j’ai un double objectif,  celui de connaître et découvrir ce pays et un autre très ambitieux qui est de relier les onze projets et bureaux de PLAN sur le terrain ; c’est certain que cela ne sera pas de tout repos mais je sais qu’une très grande équipe hyper motivée me soutient,  alors….
en selle …

 

C’est par la petite frontière de Kandika que je fais mon entrée en Guinée le 37 éme pays de ce Tour du Monde.

La Fondation a facilité mon passage de frontière ; il ne me faut pas plus d’ une minute pour avoir un tampon de plus sur le passeport.

Par contre,  la piste pour rejoindre Koundara s’annonce chaotique !  j’entends les lames de suspensions des camions qui craquent à se rompre !!!

 Retour dans le bac à sable et la chaleur étouffante !

Je traverse beaucoup de petits villages où les cases sont faites de boue et de paille !!! voilà l’habitat 100 % écologique !!!

Je suis invité dans une communauté à partager le repas.    Bien sûr,  je suscite toujours l’intérêt des enfants ;  l’un d’eux,  Mamadou 13 ans,  attire mon attention. Il est le traducteur pour le village,  il parle 5 langues parfaitement dont un français impeccable que parfois des instituteurs ont du mal à parler !

 

Enfin les mangues ont mûri, je commençais à saturer des cajous !

L’accès à l’eau est toujours très compliqué pour les communautés.

Je découvre le pompage à la force des jambes ; un travail exigeant toujours accompli par les femmes.

Lorsque la fatigue vous gagne !!!

J’ai la faim au ventre, une consommation élevée de calories dans ce plat de riz et haricots ne fera que quelques minutes !!

La fin de journée approche, il va être temps d’établir le camp.

Le soir,  je reprends mes bonnes habitudes de cuisiner au feu de bois, mais pour combien de temps encore, avec la saison des pluies qui se rapproche ?

Ouais !  je me demande pour qui ce passage piéton ? !

   

La montée des eaux ce n’est pas pour tout de suite !!!

Dans le Fouta, il est rare de trouver des rivières importantes car la sécheresse est forte ; je ne verrai aucune des cascades qui font la réputation du Fouta mais aussi  le temps file et j’ai des objectifs bien plus importants.

Le grand problème de la Guinée: La déforestation !!!

Ah oui,  le changement climatique, les guinéens y participent massivement …

…avec le charbon de bois qui sert à la cuisine !!!

et c’est la déforestation intensive des forêts !
Tu peux prélever les ressources mais lorsque tu coupes un arbre replantes en trois !!!
en véritable écologique cela me révolte et le pire est qu’ ils ne se rendent pas compte que dans quelques années le désert qui mangent doucement le Sénégal arrivera ici !!!

Tu as bien encore de la place pour une valise ?!!

Retour sur les pistes de terre rouge.

 

Un concurrent ! la surcharge ne fait pas peur aux taxis, la vitesse n’ont plus d’ailleurs  mais quand il y a un crash c’est dix à douze morts !!!

OUPS !!! Là,  je vais me faire enrhumer par un nuage de poussière !!!

Je prends de la hauteur et je domine enfin une vraie forêt.

Fin d’une journée éprouvante ;  je m’éloigne de la route pour camper…

mais il faut faire encore quelques efforts et un feu pour cuisiner un plat de riz.

Eh oui,  tout cela va sur le vélo !!!

Vous pouvez faire les dos d’ânes encore plus haut !!!

Labé  marque la première étape dans mon Tour de Guinée. PLAN, en partenariat avec des associations locales, y mène différents projets, LE PROJET ROSCED.
Les GVEC, des caisses communautaires qui permettent de financer des micros projets. Comme des ateliers de teinture.

A présent une trentaine de femmes peuvent vivre de cette micro activité économique.

Il y a aussi des ateliers pour dissuader les candidats à l’immigration clandestine en Europe. Combien de Guinéen rêvent d’un El Dorado qui n’existe plus et combien sont morts dans le désert libyen ou noyés dans la Méditerannée !

«  » Chez Binette «  »

On a tout compris au tri sélectif pour le recyclage ! d’un côté les canettes de fanta de l’autre les cocas !!!

Dans le Fouta Djalon, la pauvreté ne concerne pas tout le monde !!! On n’aime étaler ses richesses via la maison !!!

Personnellement,  je préfère ma petite cabane au fond des bois ! voici la vue depuis mon lit !

Mon regard se perd dans la cime des arbres, mais pour combien de temps encore avec la pluie qui se rapproche de la ligne des tropiques ?

Un gros vacarme durant la nuit ! on verra ça demain,  je n’ai pas envie de bouger et je me rendors… Eh camarade ! à 70 kmh dans une courbe, comment tu le tournes ton volant ? !

Le Sarko a au moins un fan guinéen !!!

En route vers Conakry;
Ici tout se transporte, mort ou …

vivant !!!

Bon,  parfois ça déraille et… ça fait très mal !! Voilà pourquoi j’ai choisi d’aller à Conakry en voiture !

 

L’autre raison est que Conakry n’est pas une ville agréable pour pédaler ; c’est une décharge immense à ciel ouvert. Les ordures bouchent les caniveaux, créent des inondations, contaminent et polluent l’air. Un doux parfum de plastique brûlé flotte dans l’air !!!

 Une ville embouteillée et polluée par les voitures et motos.  Pour me rendre au bureau et parcourir 3 kms,  il me faut 30 minutes !!!

   

Voilà ce qui m’a motivé pour venir à Conakry : retrouver l’équipe de PLAN INTERNATIONAL

J’y retrouve Johnson Bien Aimé,  le Directeur et…

… une formidable équipe mobilisée pour la cause des enfants.

Outre une conférence pour l’équipe, nous réaliserons deux conférences dans une école américaine et le collège français Albert Camus.
C’est certain que ce n’est pas des établissements scolaires que j’ai l’habitude de fréquenter mais je vais partager l’aventure PLAN avec un public très réceptif.

Mon cher Boss Nabiou Tamba avec qui je vais réaliser le futur marathon en Guinée forestière.

   

Fin de journée !  c’est sûr,  ce soir je dors au bureau !!!

Soulaimam  m’indique la route vers Faranah.

Le Guérisseur Miracle !  bon j’espère ne pas en avoir besoin !!!

Beaucoup me disent que la Guinée forestière débute à Kissidougou, mais,  pour ma part,  elle débute dès qu’il y a un peu plus de forêt après avoir quitté Mamou.

En rentrant dans la Guinée forestière la pauvreté monte d’un cran. Je surnomme cette région : » Les Oubliés de l’Etat « ; Triste à dire mais,  durant des dizaines d’années,  l’état guinéen n’a porté aucune attention vers ces populations ;  heureusement qu’un homme,  Fritz Foster,  y a implanté les premiers bureaux de PLAN.

Début des activités dans la préfecture de Faranah …

le tout,  avec l’équipe Formidable de Louise, Antou et Awa.

Construction d’écoles avec le projet PEB.   PLAN INTERNATIONAL va implanter directement 72 écoles dans les préfectures allant de Kissidougou à Mamou.

De nombreuses visites d’écoles.

Toujours un accueil très chaleureux de la part des enfants ….

…mais aussi des communautés

Le but de ces visites :
– sensibiliser les communautés à envoyer leurs enfants à l’école, leurs garçons mais surtout leurs filles.
– sensibiliser les communautés sur les pratiques désastreuses de l’excision sur les filles, les problèmes liés aux mariages et grossesses  précoces.
Le défi est immense mais il n’est pas insurmontable !!!

 

La première partie du volet guinéen aura été, comme je m’y attendais, très intense et riche en découvertes, en tristes constatations mais surtout,  tous les jours,  j’ai reçu des accueils riches en émotions de la part de ma famille PLAN et des communautés.,
Cela ne fait aucun doute que nous allons continuer à surfer sur cette même vague pour la suite du voyage.

A suivre …

 

 

 



9 commentaires

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